Quelques idées et astuces pour monter à cheval en toute sécurité et en prenant en considération le confort du cheval.
Table des matières
Cela peut vous sembler prétentieux de ma part de vouloir parler d’une chose apparemment aussi simple que de monter à cheval. Cependant, j’ai vu de soi-disant cavaliers avoir des comportements pour le moins dérangeants : tirant fort sur la bouche, ou cassant le dos de leur cheval en deux au point de le faire tomber ou presque… Heureusement, la plupart des gens font attention, toutefois ces quelques conseils pourront peut-être s’avérer utiles.
Flexion latérale
À mon avis, votre première préoccupation devrait être de vous assurer que votre cheval ne bouge pas. Je ne vois aucune bonne raison de vouloir monter à cheval s’il ne tient pas en place lorsque vous mettez le pied à l’étrier. C’est inconfortable et peut se révéler dangereux. Donc, la première chose que j’enseigne au cheval avant de monter est de se tenir tranquille et de m’attendre. À cette fin, je commence par fléchir son encolure et sa tête. Tirez gentiment sur la rêne et attendez que votre cheval cède à la pression en fléchissant légèrement sa tête dans votre direction. Ensuite, relâchez complètement la rêne et caressez-le.
Répétez l’opération en demandant un peu plus à chaque fois, jusqu’à ce votre cheval fléchisse en souplesse et légèreté. La flexion idéale comporte trois paramètres : la nuque se trouve au-dessus du niveau du garrot, la tête est positionnée à 90° et les oreilles sont parallèles au sol.
Au début, votre cheval va probablement commencer à tourner sur lui-même, soyez donc prêt à l’accompagner. Puis, il finira par ralentir, enfin par s’arrêter. Dès que votre cheval s’arrête avec la tête dans la position attendue, relâchez la rêne et caressez-le. Laissez-lui quelques instants pour digérer ce nouvel exercice et recommencez. Très rapidement, il suffira d’un léger contact avec la rêne pour obtenir une belle flexion latérale, le cheval restant ancré au sol. Un cheval dont la tête et l’encolure sont fléchies ne peut pas ruer, ces postérieurs étant dégagés vers l’extérieur. Une fois que votre cheval a appris la flexion latérale, il restera à l’arrêt dès que vous tirerez sur la rêne.
Monter à cheval
Bien se préparer pour mieux réussir. Si votre cheval fait un pas en avant alors que vous vous apprêtez à monter, faites-le reculer de dix. S’il recule d’un pas, faites-le croiser ses postérieurs sur une ou deux rotations complètes. Pour faire simple, tout mouvement initié par votre cheval sans votre consentement doit être suivi d’un exercice inconfortable : soyez ferme et persévérant, votre cheval comprendra alors très vite qu’il vaut mieux rester à l’arrêt à moins que vous ne demandiez autre chose. Bientôt, lorsque vous vous approcherez de son flanc pour le monter, votre cheval saura comment réagir et il se tiendra tranquille, vous attendra.
Tenez votre rêne et une poignée de crin dans votre main gauche, la selle de votre main droite et posez votre pied à l’étrier. À partir de là, veuillez considérer le bien-être de votre cheval avant de vous jeter en selle de tout votre poids :
- assurez-vous que votre cheval se tienne fermement campé sur ses quatre membres ;
- poussez sur votre jambe gauche plutôt que de tirer sur vos bras ;
- levez bien votre jambe droite au moment de la passer par-dessus sa croupe afin de ne pas le cogner en passant ;
- atterrissez gentiment sur la selle, vous devriez vous poser aussi léger qu’une plume.
Et n’oubliez pas : si tout s’est bien passé, caressez votre cheval !
Flexion
Certains chevaux sont réputés être à problèmes car ils partent dès que le cavalier s’est assis en selle. En général, ce sont les cavaliers qui enseignent ce type de comportement aux chevaux : ils montent en selle et BANG les voilà à talonner le cheval pour qu’il avance. Très vite, si le cheval ne veut pas recevoir de coups de talons ou d’éperons dans les flancs, il démarre dès que possible.
Prenez cette bonne habitude, une fois en selle, de fléchir votre cheval. Il s’agit du même exercice que depuis le sol : tirez légèrement sur la rêne jusqu’à ce que votre cheval fléchisse l’encolure, puis relâchez la pression. Pratiquez plusieurs fois de chaque côté. Après deux ou trois séances, votre cheval saura qu’il faut vous attendre avant de se lancer au pas.
Q&R
Que faire si mon cheval commence à tourner en rond ?
Marchez avec votre cheval, gardez le même niveau de pression jusqu’à ce qu’il s’arrête et se relaxe. Alors, vous devez relâcher la rêne et le caresser. Donc, préparez-vous avant de commencer l’exercice : il vous faudra peut-être marcher pendant quelques minutes !
Que faire si mon cheval ne tient pas en place lorsque je monte ?
Le procédé est le même que précédemment, bien qu’il vous faudra peut-être aller à cloche-pied au lieu de marcher. Avec les jeunes en débourrage, les chevaux les plus dominants, ou simplement si vous pensez ne pas avoir la condition physique nécessaire pour suivre le cheval, je vous conseille de ne pas essayer de monter tant qu’il n’est pas complètement à l’aise avec la flexion latérale. Ensuite, s’il commence à bouger alors que vous vous préparez à monter, enlevez votre pied de l’étrier et faites-le reculer sur au moins dix mètres. Répétez l’opération à chaque fois qu’il bouge lorsque vous voulez monter, très rapidement il comprendra qu’il est moins fatigant de vous attendre que de tenter de vous éviter.
Que faire si mon cheval commence à bouger dès que je suis en selle ?
Là encore, même recette, simplement adaptée à votre position en selle. Assurez-vous d’avoir vos rênes en main lorsque vous montez afin de pouvoir plier l’encolure de votre cheval, puis attendez qu’il s’arrête. Si vous avez suffisamment pratiqué au sol, il vous donnera sa tête tout en douceur et en légèreté. Après quelques séances de travail de ce type, il restera immobile et attendra sagement vos directives.